Enquête de 2009 auprès des lecteurs du JCC : sommaire et appel à l’action ============================================================================== * Garth L. Warnock L’équipe de rédaction du *Journal canadien de chirurgie* (*JCC*) cherche constamment à améliorer ce journal de haute qualité qui contribue au perfectionnement professionnel continu des spécialistes en chirurgie du Canada. À cette fin, elle a sollicité, en 2009, les commentaires de ses lecteurs. Cet éditorial résume les conclusions de l’enquête, fait état des changements qualitatifs depuis l’enquête de 2006 et examine les stratégies d’amélioration du journal. En février 2009, la rédaction du journal a préparé les questions de l’enquête, qui a été distribuée à 1877 abonnés, par le biais des listes de courriel des membres de l’Association canadienne des chirurgiens généraux, de l’Association canadienne d’orthopédie, de la Société canadienne de chirurgie vasculaire et de l’Association canadienne des chirurgiens thoraciques. La Société canadienne de chirurgiens oncologues et la Société canadienne du rachis ont distribué le questionnaire directement à leurs membres. L’enquête a d’abord été envoyée en février 2009 et, après deux rappels, a pris fin le 31 mars 2009. Au total, 257 abonnés y ont répondu, soit un taux de réponse de 13,7 %. Les données démographiques des répondants révèlent que 96 % d’entre eux sont chirurgiens à temps plein et pratiquent principalement la chirurgie orthopédique (40,8 %) et la chirurgie générale (40,4 %); 72,7 % des répondants ont déclaré qu’ils avaient lu ou regardé au moins 4 des 6 numéros de l’année précédente. Voici comment se répartissaient les résultats concernant les rubriques lues souvent, très souvent ou toujours: Table des matières (86,1 %); Études fondées sur des données probantes en chirurgie (66,3 %); Éducation médicale continue (EMC) (48,4 %); Éditorial (47,2 %); Recherche (46 %); Plume et scalpel (39,2 %); Comptes rendus de réunions (33 %); Biologie chirurgicale pour le clinicien (25,9 %); Lettres (24,4 %); Petites annonces et carrières (23,2 %); Communication abrégée (13,9 %); Information sur les services (9,4 %). La plupart des lecteurs (69,7 %) préfèrent lire la version imprimée du journal, par rapport à 6,7 % qui aiment mieux la version électronique et 23,6 % qui préfèrent avoir accès aux deux versions; 42 % des répondants ont déclaré qu’ils cesseraient de lire le journal s’il n’était offert qu’en ligne. Si l’on compare cette enquête à celle de 2006, un certain nombre de résultats sont dignes de mention. Premièrement, le taux de réponse est plus élevé cette année. Deuxièmement, les répondants accordent, cette année, une plus grande valeur à un certain nombre de rubriques du journal. Par exemple, 86,4 % des répondants ont déclaré que la rubrique sur les études factuelles était utile alors qu’ils étaient 68,0 % à penser ainsi en 2006. Les répondants accordent aussi une plus grande valeur aux rubriques suivantes qu’en 2006: Recherche (78,6 % contre 46,0 %); EMC (71,0 % contre 30,0 %); Éditorial (63,6 % contre 38,0 %); Plume et scalpel (54,0 % contre 34,0 %); Comptes rendus de réunions (50,8 % contre 34,0 %); et Biologie chirurgicale pour le clinicien (46,5 % contre 26,0 %). La valeur de la rubrique Notes de cas a diminué, passant de 36,0 à 31,0 %. Cette année, nous avons demandé aux lecteurs d’évaluer l’attrait du *JCC* comme journal auquel présenter des contributions originales à l’examen des pairs. Au cours des trois dernières années, 57,6 % des répondants avaient publié des articles dans un journal critiqué par les pairs. Ceux qui ont soumis un article au *JCC* ont donné une bonne (26,0 %), très bonne (25,0 %) ou excellente (5,0 %) cote à leur expérience, de la soumission à la publication. Parmi les autres, 28,0 % ont décrit l’expérience comme étant satisfaisante et 16,0 % l’ont jugé médiocre. Un échantillon des commentaires reçus à ce sujet faisait généralement état d’un délai trop long et décourageant entre la soumission des articles et leur impression. Certains ont mentionné que le temps excessif nécessaire à la révision du manuscrit expliquait le délai trop long, mais d’autres ont qualifié de bon le processus d’examen, mais d’extrêmement lent le temps entre la date d’acceptation de la soumission et la date de publication. De toute évidence, les longs délais avant la publication des articles menacent la survie du *JCC*, car ils émoussent l’intérêt d’auteurs potentiels. Les corédacteurs, le comité de rédaction et le personnel de gestion éditoriale ont examiné de très près le temps qui s’écoule entre la soumission d’articles et leur publication. Ils ont d’abord ciblé le processus d’examen, qui s’est d’ailleurs considérablement amélioré depuis l’utilisation de Manuscript Central. Ce service a permis de réduire le délai écoulé entre la soumission et l’acceptation. En outre, un nouveau comité de rédaction formé de chirurgiens de diverses spécialités au Canada a été créé cette année. Il a relevé avec brio le défi d’accélérer le processus d’examen. Or, malgré ce processus d’examen accéléré, il est demeuré difficile d’écourter le délai de l’acceptation à la publication. Il a fallu avoir recours à un certain nombre de stratégies pour s’attaquer à cette deuxième source de retard. Entre autres, les notes de cas ne sont plus acceptées et celles qui le sont déjà ont été publiées dans la version en ligne seulement, réservant ainsi un plus grand nombre de pages rédactionnelles pour les recherches originales et l’EMC, qui sont beaucoup plus profitables aux lecteurs. La rédaction a également proposé de publier en ligne les articles de recherche afin d’accélérer le processus pour les articles acceptés en attente de publication. La plupart des auteurs contributeurs ont accueilli favourablement cette suggestion. Ces stratégies ont permis d’accroître le nombre d’articles publiés par numéro, mais il nous reste à relever le défi de continuer d’augmenter le nombre de pages imprimées par numéro. Cela exige des solutions financières, car les revenus publicitaires du *JCC* ont diminué, comme c’est le cas de beaucoup d’autres revues. Qui plus est, les pourparlers de la dernière année avec deux des principales sociétés parraines du *JCC* sur la hausse du tarif d’abonnement à la revue ont échoué. Au bénéfice des lecteurs et des auteurs qui aspirent à être publiés dans le *JCC* et pour augmenter le facteur d’impact du journal, ces questions pratiques doivent continuer de faire l’objet de sérieuses discussions avec les sociétés de spécialité parraines. Parmi les commentaires reçus sur l’amélioration des versions imprimées et électroniques du *JCC*, les lecteurs ont exprimé un fort intérêt pour les trois priorités suivantes : l’établissement d’une série d’articles de synthèse (66,2 %); la création d’une rubrique sur les «sujets chauds» (63,5 %); et la publication d’une rubrique sur les faits saillants de réunions nationales (50,6 %). En outre, les répondants souhaitent voir plus d’articles sur la sécurité des patients, les résultats de débats contradictoires et la publication de plus de rapports de cas en format vidéo. Pour améliorer le développement professionnel continu, les répondants ont suggéré de rassembler les cas d’EMC sur DVD ou en programmes web semblables à ceux utilisés dans le Programme d’enseignement chirurgical et d’auto-évaluation. Cela permettrait aux lecteurs de citer l’utilisation du journal dans leur documentation pour les programmes de maintien du certificat et de perfectionnement professionnel continu du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Au final, cette enquête limitée des spécialistes en chirurgie lecteurs du *JCC* porte à croire que le journal demeure un outil efficace de développement professionnel continu en chirurgie et que le niveau de qualité d’un certain nombre de ses rubriques demeure à tout le moins aussi élevé qu’auparavant. À l’aube de la 53e année de publication du *JCC*, son processus d’examen s’est amélioré, mais le délai d’exécution est toujours trop long, à partir de la date d’acceptation jusqu’à la publication. Afin d’accroître la valeur du journal pour les spécialistes en chirurgie et leurs stagiaires et d’augmenter son facteur d’impact, on a proposé un certain nombre de stratégies pour écourter le temps écoulé avant la publication des articles acceptés. Comme un des répondants le disait : «Nous n’avons qu’une seule revue nationale sur la chirurgie et nous devons tous nous employer à l’améliorer.» ## Footnotes * **Intérêts concurrents:** aucuns déclarés.