Changements à venir pour le JCC ================================ * Garth L. Warnock Le *Journal canadien de chirurgie* (*JCC*) est en voie de subir un certain nombre de changements importants, notamment en ce qui a trait au parrainage, au modèle de soutien financier et au leadership rédactionnel. En ce qui concerne le parrainage, l’Association canadienne d’orthopédie (ACO) a mis fin à son soutien financier du Journal. En conséquence, l’Association canadienne des chirurgiens généraux (ACCG) est maintenant la principale société parraine du *JCC*. Les discussions entre le Comité exécutif de l’ACCG et le directeur et éditeur des publications de l’Association médicale canadienne ont confirmé le maintien d’un soutien ferme et continu de la part de l’ACCG à l’égard du Journal. Malheureusement, la perte d’une société parraine a réduit considérablement les recettes au Journal. Par ailleurs, il faut réexaminer de près le modèle de soutien financier du *JCC*. Depuis 2008, les recettes publicitaires ont énormément diminué et, dans cette ère d’austérité budgétaire, le défi que pose cette situation n’est pas unique au *JCC*. Pour aider à contrer ces pertes de revenus, nous éliminerons les coûts d’impression et de distribution du Journal en passant au format électronique pour les membres des sociétés parraines au cours de la prochaine année. Cette transition peut certes sembler intéressante comme mesure de réduction des coûts, mais nous devons faire preuve de prudence et veiller à ce que le Journal n’en devienne pas moins attrayant pour les annonceurs. Afin de couvrir les coûts de production, nous devrons imposer des frais de publication des articles acceptés. Il reviendra aux auteurs de prévoir un budget pour les frais de traitement associés à la publication de leur recherche originale dans le *JCC*, si leur article est accepté. Il s’agit déjà d’une pratique courante dans d’autres revues. Nous allons certes continuer de chercher à établir de nouveaux modèles de partenariat avec l’industrie, mais de toute évidence, ce type de modèle de financement n’est plus viable à long terme. Enfin, le leadership rédactionnel doit faire peau neuve. Mon deuxième mandat comme corédacteur en chef se termine à la fin de cette année. Alors que j’assume un nouveau rôle en devenant président de l’ACCG, l’association fera des recommandations à l’éditeur du journal en vue de me trouver un successeur comme corédacteur en chef aux côtés du Dr Ed Harvey. En outre, comme le Journal tente de faire correspondre les besoins de ses lecteurs avec l’expertise des rédacteurs associés qui forment le comité de rédaction, un examen de la composition du comité de rédaction du Journal s’impose. Au cours de la période de transition à venir, il est hautement souhaitable que le *JCC* tienne à jour un registre continu de publication et d’indexation afin de préserver son nom et son identité, et maintienne d’importantes mesures d’assurance qualité. Il est nettement préférable de préserver ces facteurs que de lancer un nouveau journal canadien de chirurgie et de composer avec les inconvénients qui s’y rattachent, notamment la quantité énorme de temps nécessaire pour mettre en place un comité de rédaction, revoir les politiques, solliciter des communications, établir un processus d’examen par les pairs et réviser ce nouveau journal. Fidèle à son engagement, le *JCC* publiera les articles déjà acceptés et continuera à traiter les articles soumis à l’examen par les pairs. Au crépuscule de sa 55e année, le *JCC* est toujours un maillon essentiel de la chaîne de communication entre les chirurgiens du Canada, les stagiaires en chirurgie et les décideurs. Les articles originaux mettent en évidence des innovations en chirurgie qui intéressent les spécialistes dans les centres chirurgicaux communautaires et de référence. Au cours de la dernière décennie, le contenu du Journal a porté sur des thèmes comme l’attribution des ressources, le professionnalisme, la qualité et la sécurité, l’histoire de la chirurgie au Canada, la chirurgie ailleurs dans le monde, l’information sur la santé en ligne, la conception des salles d’opération et d’autres questions vitales pour les stagiaires en chirurgie. Ces thèmes tissent une toile qui unit toutes les surspécialités chirurgicales au Canada. C’est pourquoi les chirurgiens canadiens ont besoin de ce journal indexé sur la chirurgie, seul en son genre au Canada, et le méritent. Quel autre journal international pourrait adéquatement se faire le porte-parole des enjeux importants en chirurgie au Canada ? Le *JCC* mérite notre soutien unanime pour être en mesure de « contribuer à dispenser une éducation médicale continue efficace aux spécialistes en chirurgie au Canada, autant que possible à l’aide de techniques de pointe, et fournir aux chirurgiens un mécanisme efficace pour diffuser les constatations de la recherche clinique et fondamentale ». ## Footnotes * **Intérêts concurrents:** Aucuns déclarés.