En arrivant dans mes nouvelles fonctions de corédacteur du Journal canadien de chirurgie, je remercie sincèrement ceux qui ont appuyé ma nomination à un poste aussi privilégié. Je me mettrai à l’œuvre avec beaucoup d’enthousiasme.
J’ai publié ma première communication scientifique dans le Journal il y a 14 ans. Mes mentors m’ont toujours appris qu’en présentant un manuscrit pour publication, je dois chercher le meilleur processus possible d’examen critique par les pairs. J’ai certainement été choyé par l’une des critiques les plus rigoureuses que j’aie jamais reçue! Je me rappelle les discussions qui ont suivi au sujet du mérite d’une publication qui a favorisé mon propre avancement professionnel. J’ai pu en citer la critique par le Journal. Le Journal continue donc comme toujours de viser la plus grande qualité savante possible dans la diffusion de connaissances nouvelles en recherche scientifique clinique et fondamentale.
J’ai hâte de maintenir la belle tradition établie par le personnel de la rédaction du Journal et de donner plus de rayonnement à un porteparole réputé de la pratique et de la science de la chirurgie au Canada. Afin d’illustrer certains des défis à relever, je résume quelques points clés dont les présidents des départements de chirurgie des universités canadiennes ont discuté cette semaine et qui ont des répercussions sur les milieux universitaires et généraux de la chirurgie. La direction des départements du Canada s’apprête à vivre une transition, car plus de la moitié des départements cherchent de nouveaux dirigeants ou en ont nommé récemment. (je suis du nombre).
Il faut continuer de recruter efficacement dans les milieux universitaires et communautaires de la chirurgie au Canada. On a soulevé des questions clés au sujet du recrutement nécessaire en chirurgie, des domaines clés où les besoins ne sont pas satisfaits, ainsi que de la relation entre les programmes de recrutement en chirurgie et dans d’autres domaines. À cet égard, il faut préserver énergiquement «l’imputabilité de la société» à l’égard du maintien des connaissances et d’une pratique viables en chirurgie.
La formation d’un plus grand nombre d’étudiants en chirurgie aux niveaux prédoctoral ou postdoctoral nous obligera à relever de nouveaux défis allant de l’augmentation du nombre de places de formation à l’expansion complète de nouveaux programmes de médecine dans des établissements décentralisés (communautaires). La nouvelle activité soulèvera des questions importantes en ce qui concerne le maintien de la qualité de la formation en chirurgie et de la vérification correspondante de l’efficacité de l’enseignement dans cette discipline. Il faut intégrer à la culture la réforme rapide de la santé suggérée dans le récent rapport Romanow.
Il faut maintenir les liens entre les milieux de la chirurgie d’un bout à l’autre du Canada, ainsi qu’avec nos collègues chirurgiens de l’étranger. Il faut appuyer et favoriser l’innovation en chirurgie au Canada. La collaboration entre les partenaires des régions de santé, les ministères provinciaux et les chirurgiens atteint une envergure sans précédent, par exemple dans les réseaux qui cherchent à améliorer l’accès aux soins en chirurgie par des projets de gestion des listes d’attente. Il faut favoriser de nouveaux échanges avec les sociétés de chirurgie sur notre continent et sur la scène internationale.
Le passage du flambeau aux nouveaux dirigeants de la chirurgie au Canada est particulièrement important dans le contexte de l’évolution rapide de la théorie et de la pratique de la chirurgie. Par exemple, à mesure qu’évoluent nos départements universitaires, il est essentiel de préparer et d’encadrer nos successeurs afin qu’ils puissent diriger aussi efficacement que possible les programmes de chirurgie de demain.
En résumé, ce sont là quelquesuns seulement des enjeux pressants auxquels doivent s’attaquer les spécialistes de la chirurgie au Canada et leurs chefs de file. J’ai hâte de jouer un nouveau rôle avec mes collègues du personnel de la rédaction du JCS afin d’assurer que le Journal demeure à l’avant-garde du progrès des connaissances nouvelles en chirurgie. J’aspire à maintenir la qualité et l’excellence de l’examen critique par les pairs que le Journal a si bien établies comme point de référence.